JEREMIAH JOHNSON: Heavens to Betsy (2020)
Ayant émigré de St Louis Missouri à Houston Texas, ce guitariste a été remarqué par Mike Zito qui a produit son premier disque. Jeremiah a même tourné avec Mike en 2019. Paru chez Ruf Records, son deuxième album s’inscrit dans la continuité du blues mais s’élargit aussi vers d’autres horizons. Ça démarre bien avec « White lightning », un morceau d’inspiration sudiste soutenu par une bonne guitare. D’autres titres sont agréables à écouter : le rhythm’n’blues « Tornado », le bon rock « Castles in the air » et son solo de gratte bien envoyé, « Long way home » (un slow aux accents soul et à la guitare émotive), le blues-rock au tempo médium « Forever and a day », le boogie rapide « Preacher’s daughter » et la bonne reprise de « Born under a bad sign » avec une six-cordes hautement énergique. Mais deux morceaux retiennent particulièrement l’attention et raflent la victoire : « Leo stone » (une ballade sudiste dans le style du Marshall Tucker Band avec un solo de guitare expressif) et « Ecstasy » (une très belle ballade soul sur laquelle Jeremiah gratte un solo plein de feeling). Doté d’une voix correcte et d’un jeu de guitare solide, Jeremiah Johnson peut se lancer dans la course du blues sans aucun problème. Cependant, même s’il s’agit du choix de l’artiste, il est un peu dommage que toutes ces chansons soient dénaturées par un saxophone omniprésent qui nuit à l’efficacité de cet album sympathique. Ceci dit, ce « Heavens to Betsy » fait quand même passer un bon moment en restant ancré dans les racines du blues.
Et c’est bien ce qui compte, après tout !
Olivier Aubry